mercredi 30 juin 2010

Décevant Préfet !

On s'attendait à plus conforme à la dignité de la fonction.

Hier, 29 juin 2010, 15 h : une délégation d'élus, sur l'initiative du Maire, a demandé à être reçue par le Préfet. Les collectifs, dont le nôtre, en faisait partie.

Un parterre impressionnant d'élus et de parlementaires s'était donné rendez-vous devant les grilles de la Préfecture : Conseil municipal bien sûr (majorité et opposition), sénateur, député, conseillers généraux, président de l'agglomération, mais aussi des élus de villes voisines.

Une manifestation de plus de 400 personnes (nombre impressionnant pour ce type de manifestation) les accompagne au son des crécelles, des tambours et des slogans.

Le Maire nous apprend une bonne nouvelle : Le Conseil général, à l'unanimité (gauche et droite confondues), a voté une motion de soutien à Grigny. Déjà, on s'en souvient, le conseil municipal de Grigny avait voté à l'unanimité (majorité et opposition) le "contrat d'objectifs".

On s'attendait donc à l'ouverture (enfin) d'un dialogue autour de solutions.

Hélas !

Mauvaise augure : le Directeur de cabinet, très nerveux, monte sur ses grands chevaux : "on avait dit 11 personnes, vous êtes 12 ! C'est pas possible !". Quand, à ce niveau, on chipote, cela présage qu'on ne pourra pas monter plus haut !

Puis le Préfet arrive, flanqué de son secrétaire général et de deux administratives. Personnellement, je le vois pour la première fois.

Le Maire expose le but de la rencontre : la mise en place du contrat d'objectifs après les efforts faits par la ville et les signes de bonne volonté qu'elle a donné.

Tout se gâte alors :

Le Préfet tente de déstabiliser la délégation par des procédés nettement éculés :

- Ce budget n'est ni fait ni à faire,
- Il n'y voit aucun signe d'améliorations, bien au contraire !
- Il n'a pas tout lu, mais il a tout compris,
- Il conditionne son avis à celui de la Chambre régionale des comptes, mais il le donne quand même et il n'est pas positif ! ....

Tout cela n'aurait pas tenu devant un jury, même indulgent, de l'ENA, mais on aurait pu passer sur ces ficelles assez grossières, si la situation ne s'était dégradée :

- Le Préfet, par des approximations et des lapsus, trahit son manque de connaissance du dossier de Grigny.
- Le fameux audit de la cour des comptes est dans les choux : il ne sait pas où cela en est et il espère avoir des nouvelles à la fin de l'année (2010 précise-t-il quand même !!!)
- Il tente de fuir ses responsabilités en attribuant la hausse des impôts au Maire (sic !). Par deux fois, il réitère ce type de propos !
- Il se contredit : prétendant que le recensement INSEE est suspicieux, alors qu'il a écrit, dans sa lettre du 11 mai, qu'il était irréprochable (et donc qu'on ne pouvait espérer les 3 millions d'euros dûs pourtant par la loi - Ben voyons !).

Mais plus inquiétant :

- A ses propos, à peine voilés, on comprend qu'il veut influencer les conclusions de la chambre régionale des comptes dans le sens d'un durcissement des sanctions à l'encontre de Grigny,
- Enfin, sur des propos malencontreux d'une administrative, on découvre que le fameux processus de travail avec les services de la Préfecture, n'a jamais eu lieu : aucun relevé de décisions ou compte-rendu n'a été établi et les services des la Préfecture n'ont fait que prendre des notes, sans propositions, sans initiatives et sans dialogue.

Les élus (Maire, sénateur, président d'agglomération, député) ont réitérés - clairement - leur demande de travail réel sur les solutions au cas de Grigny.

Ils ont évoqués - clairement - les conséquences d'une attitude négligente ou obtuse de la part de l'État. Seul point positif : le Préfet souriait nettement moins à ce stade de l'entretien (au bout de deux heures !).

Qu'en aura compris le Préfet ? La suite va le dire.

A chaque Préfet son style et ses compétences, mais devant des situations graves, il y a des attitudes qui sont de véritables incitations à la guerre sociale.

On sait, malheureusement, qu'avec ces personnes, le pire est toujours à venir.

François-Michel Debroise

2 commentaires:

  1. il faudra certainement durcir l'action, l'augmentation des impôts semble n'etre que la seule solution envisageable par un préfet obtus. Le Maire va diffuser largement le compte rendu de cette rencontre avec le préfet, il faut continuer à faire signer la carte pétition pour mobiliser le plus de nombre possible. Si le préfet veut la guerre il l'aura !

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  2. Ce préfet n'est qu'un exécutant et ses ordres viennent de haut...

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