mercredi 30 septembre 2009

Les 6 raisons d'annuler une TRES MAUVAISE décision

1 - L'augmentation ne résoudra rien. Éric Freysselinard, Préfet délégué, le reconnaît publiquement. Il confie en effet au journaliste du "Monde" que les mesures décidées seront insuffisantes à redresser la situation de Grigny. (Le Monde 27/08/09)

Il n'est pas le seul à l'avouer : La Chambre régionale des comptes l'a explicitement dit : "Une hausse, même importante, de la fiscalité ne serait pas de nature à rétablir l'équilibre. Elle se heurterait à la faible capacité contributive de la population. Elle serait, en outre, susceptible de contrarier à moyen terme la stratégie de développement de la commune". (Rapport 2006)

Que vaut donc une décision déjà condamnée par ses propres promoteurs ? Rien.

2 - Cette augmentation est injuste. L'augmentation de la fiscalité va lever 4.000.000 d'euros. C'est exactement la somme que l'État a cessé de payer à la ville en 2005, comme le constate cette même Cour des comptes : "En 2003, lorsque fut établi le plan de redressement, la commune bénéficiait du versement par l'État d'une subvention exceptionnelle de fonctionnement de 4.000.000 €. Le plan de redressement intégrait le maintien du versement de cette subvention. En 2004, la subvention versée par l'État baissait de 1.000.000 €. Elle n'était plus versée en 2005. De ce fait, et en dépit de l'augmentation progressive de la dotation de solidarité urbaine, la commune a perdu une recette cumulée de près de 5 millions €" (Rapport 2006)

Non, ce n'est pas aux habitants de régler les engagements de l'État, ni à éponger les dettes de la ville qui ne sont pas de son fait. À chacun d'assumer ses décisions, Préfet en tête.

3 – Cette augmentation est foncièrement inquiétante : La fiscalité a augmenté de 3% en 2007, trois fois plus en 2008, cinq fois plus en 2009. Qui arrêtera cette progression exponentielle, puisque de l'aveu même du Préfet rien ne sera résolu ? Plus de 3.500 habitants (et bientôt 4.000 et plus) ont clairement dit stop à ce rançonnage de population.

4 – Cette augmentation sanctionne la population. Le Préfet a demandé une nouvelle fois à la ville de réduire ses dépenses sans préciser lesquelles ni jusqu'où. Cela inquiète les contribuables car la Cour régionale des comptes (encore elle) a reconnu dans ses rapports de 2004, 2005, 2006, 2007 et 2008 les efforts fait par la municipalité en ce sens. Même à Grigny nous avons le droit à une dignité de vie.

Quant on lit que Grigny bénéficie depuis 2007 "d'un plan d’actions engagé par le Gouvernement pour rétablir l’égalité des chances en faveur des femmes et des hommes qui vivent dans les quartiers urbains défavorisés", doit-on comprendre qu'il s'agit de transformer la ville en désert social ? Pour 3.700 habitants, c'est non.

5 - L'État porte sa part de responsabilité dans notre situation : Les rapports successifs de la Cour des comptes (organisme impartial, intervenant à la demande du Préfet) ne sont que la chronique d'un désastre annoncé, sans que l'État, chargé du contrôle, soit intervenu autrement que pour constater notre descente dans l'endettement.

Peut-on démentir cette affirmation ?

6 - Pire, il œuvre dans ce sens : Quand Le Préfet annonce que Grigny bénéficie de 370 millions d'euros pour la rénovation urbaine, il creuse notre tombe (inconsciemment, nous l'espérons). La Chambre régionale des comptes (toujours elle), l'a dit : les investissements provoquent un accroissement des charges de fonctionnement, déjà structurellement défaillantes, sans augmenter les recettes. C'est un chemin identique de consommation facile qui conduit de nombreux ménages à la commission de surendettement.

5% seulement de ce budget somptuaire aurait suffit à nous mettre la tête hors de l'eau.

D'autres solutions existent donc, mais elles nécessitent un minimum de dialogue. L'avenir passe par là.

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