vendredi 30 octobre 2009

C'est Grigny qu'on assassine !

Il y a peu de temps, on offrait une dernière cigarette et un verre de rhum au futur condamné . M. Le Préfet a cru bon de s'inspirer du geste pathétique avant de lancer son massacre à la tronçonneuse fiscale : il nous a accordé deux mois pour souffler et aurait donné des instructions de souplesse pour le paiement des impôts.

Hélas ! Voilà ce que nous rapporte un contribuable : "Je reviens de la trésorerie de Grigny. Il n'y a aucune consigne de souplesse concernant le délai de paiement de la taxe foncière".

Certains y ont cru.

D'autres voudraient que les premières feuilles d'impôts qui tombent soient le point final de notre action.

Ils vont être déçus car nous continuons, sans faiblir !

La troisième vague d'offensive a été lancée. Elle interpelle élus et responsables politiques sur les graves responsabilités de l'État dans notre situation et sur l'échec symbolique des politiques publiques en direction des quartiers défavorisés.

D'autres actions vont suivre en vagues rapprochées.

Car il y a faute de l'État :

Si les avis sur la politique municipale font partie du débat citoyen - et, au sein du Collectif, nous respectons les avis divers que chacun peut avoir - il n'en demeure pas moins que les rapports successifs de la Chambre régionales des comptes exonèrent, à plusieurs reprises, la municipalité de la seule gestion budgétaire (nous ne disposons pas de sources extérieures antérieures à 2003).

Par contre ces mêmes rapports pointent la responsabilité de l'État dans ce domaine :

  1. Ils mentionnent les 4M€ d'engagement de l'État et sa défection inexpliquée à partir de 2005.
  2. Ils ne mentionnent pas d'actions substitutives de l'État en Essonne pour palier à l'endettement croissant, parfaitement connu et explicité.
  3. Ces rapports mentionnent enfin que la municipalité n'a pas voté les budgets en déficit (elle n'a pas le droit de le faire), mais que l'État en Essonne a pris sur lui de rendre exécutoires ces budgets, cause de l'impasse où nous nous trouvons.
Sur ces trois points l'État est directement impliqué dans notre déficit.

Il y a préjudice à la population :

  1. L'augmentation faramineuse prélevée sur la population qui n'est en rien responsable de l'état des finances locales : rien moins que 4 M€ !
  2. À ce premier préjudice financier, se rajoutent les faillites personnelles qu'elle va provoquer auprès des familles en rupture budgétaire : la crise mondiale est aussi pour nous !
  3. La population enfin subit un préjudice par la diminution des services rendus qu'elle est en droit d'attendre.

Il y a un lien entre la faute de l'État et les préjudices causés :

- Le rapport 2009 de la Chambre régionale des comptes est explicite sur ce lien de cause à effet, reconnu plusieurs fois par le Préfet.

Selon le Droit, ces trois éléments réunis permettent de poursuivre l'État en Essonne en Justice.

Nous vous informerons prochainement :
  • des réponses obtenues des élus,
  • des actions que nous allons mener
  • et de celles que nous vous proposons d'entreprendre.

En attendant, une action demeure toujours valable :

Action 1 - "Pas content ? faites-le savoir !"
Chacun écrit directement au Préfet par lettre ou par mail pour lui dire son sentiment : indignation – difficultés financières – incompréhension - ….
Son adresse postale : M. le Préfet à l'égalité des chances – Préfecture - Boulevard de France - 91010 Evry cédex
Son adresse mail : eric.freysselinard@essonne.pref.gouv.fr

Pour contacter le Collectif "100% CONTRE !"
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1 commentaire:

  1. Aux trois points cités dans votre article et repris ci-dessous, j'en ajouterais un quatrième et pas des moindes...

    Il y a préjudice à la population :


    1-L'augmentation faramineuse prélevée sur la population qui n'est en rien responsable de l'état des finances locales : rien moins que 4 M€ !
    2-À ce premier préjudice financier, se rajoutent les faillites personnelles qu'elle va provoquer auprès des familles en rupture budgétaire : la crise mondiale est aussi pour nous !
    3-La population enfin subit un préjudice par la diminution des services rendus qu'elle est en droit d'attendre.
    4-Préjudice sur la valeur foncière des biens des propriétaires sur la ville de Grigny.

    En effet aujourd'hui qui serait assez stupide pour acheter un bien immobilier, sur une ville ou les services sont en berne avec une valeur de taxation quasiment équivallente à une ville comme Neully ?

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