mercredi 21 octobre 2009

Comment le Préfet de l'Essonne peut-il dormir tranquille ?

Les médias régionaux et nationaux ont récemment mis en évidence le symbole que constitue Grigny : ville la plus pauvre du département, ayant peu de recettes structurelles, croulant de ce fait sous les dettes car redevable d’un service public démesuré eu égard à la jeunesse de sa population et en passe de devenir, par la décision choquante du Préfet, la ville où l’imposition locale sera la plus forte .

"Le Parisien" du 20.10.2009 publie une "radiographie des 40 plus grosses communes" du département. Il qualifie Grigny de la ville "la plus jeune et la plus pauvre". Qu'on en juge par ces indicateurs, tous au rouge :

  • Part des ménages non-imposés : Grigny 49,00% - moyenne Essonne 24,00% - moyenne régionale 26.80%
  • Revenu fiscal des ménages : Grigny 9.359€ - moyenne Essonne 20.761€ – moyenne régionale 19.945 €
  • Part des famille monoparentales : Grigny 21,10% - moyenne Essonne 14,00% - moyenne régionale 15,80%
  • Part des sans diplômes Grigny : 36,10% - moyenne Essonne 16,70% - moyenne régionale 18.30%
  • Part des moins de 19 ans : Grigny 37,10% - moyenne Essonne 27,60% - moyenne régionale 25,90%

Alors que l'État assure la cogestion de la ville depuis 2003 et partage la responsabilité de la situation, comment le Préfet peut-il choisir de rançonner froidement une telle cité, d'autant que ce même État délègue une mission spécifique "à l'égalité des chances" (sic!) dans la cadre de sa politique de la ville ?

Il ne s'arrête pas là : alors que tout le monde sait que la population réelle de Grigny dépasse de loin le recensement officiel et que cette reconnaissance permettrait d'augmenter automatiquement les recettes de 3M€ que déclare le Préfet ? … que c'est la faute à la Mairie ! Ben voyons.

Ne sait-il pas que l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) "est une direction générale du ministère de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi, chargée d'organiser le recensement de la population et suivre les évolutions démographiques". On connaissait le Ministère de l'Économie plus efficace à racler nos fonds de poches !

Peut-être M. Freysselinard a-t-il manqué le cours de l'ENA où l'on parlait de la statistique publique. C'est la seule excuse qu'on lui trouve.

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1 commentaire:

  1. Quelle pertinence!
    Continuons la lutte, elle n'est pas terminée

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